Le week-end enfin … Entre les vacances qui approchaient et la célébration du championnat, c’était à peine si vous pouviez tenir les élèves en ce moment. Ils étaient incapables de se concentrer sur autre chose que sur ces deux sujets, des fois cela te faisait un peu peur. Mais tu avais la chance de n’être que le professeur de sport et ils aimaient bien se dépenser tout en parlant donc tu avais moins de problèmes que tes collègues qui avaient du mal à parler de Shakespeare alors que les élèves pensaient à leur liste de Noël. Malgré tout cela, tu aimais l’ambiance qui régnait dans le lycée à l’approche des vacances, tu aimais l’ambiance qui régnait en ville avec toutes les décorations de Noël et les magasins qui étaient encore plus magnifiques que d’habitude. Comme tous les ans tu n’avais pas encore fait tes achats de Noël et tu savais qu’il allait falloir que tu te dépêches. Tu avais quelques idées déjà mais il allait falloir que tu trouves tes autres idées de cadeaux et en général tu n’aimais pas du tout devoir trouver des cadeaux pour les autres. Tu profitais du week-end pour dormir jusqu’à neuf heures mais tu n’arrivais tout simplement pas à dormir plus. Tu décidais donc de préparer un bon petit-déjeuner avant d’aller réveiller Andie pour le partager avec elle. Tu t’habillais donc après une petite douche et tu partais de l’appartement pour aller chercher des croissants ainsi que du pain mais aussi des œufs et du bacon. Il fallait que tu ailles faire les courses aujourd’hui, vous commenciez sérieusement à manquer de tout. Une fois tous les ingrédients réunis, tu remontais dans l’appartement qui était toujours silencieux. Tu allumais la radio doucement pour écouter les dernières nouvelles et tu lançais le café qu’il te tardait déjà de boire. Tu installais ensuite la table de la cuisine pour que ce soit un petit peu joli tout de même avant de te mettre à préparer les œufs et le bacon que tu mis à griller au four. L’odeur qui se répandit dans ta cuisine te donne tout simplement envi de tout manger de suite mais tu allais tout de même attendre d’avoir réveillé ta colocataire qui sinon pourrait manquer ce fabuleux petit déjeuner que tu venais de préparer. Tu remplis vos deux assiettes que tu laissais dans la chaleur du four pour que la nourriture ne soit pas froide et tu partais dans la direction de la chambre de ton amie. Elle détestait être réveillée mais c’était pour la bonne cause et quand tu lui parlerais du petit déjeuner que tu avais préparé tu étais certain qu’elle te pardonnerait sans aucun problème. Tu ouvris tranquillement la porte et t’engouffrais dans la chambre. Au lieu de sauter sur le lit, tu allais ouvrir les volets en disant : « Debout sleepy head ! » Tu entendis un grognement te répondre et tu ne pus t’empêcher de laisser échapper un petit rire. Tu ne regrettais pas d’avoir pris Andie comme colocataire, vous rigoliez bien tous les deux. Tu t’approchais de son lit en disant : « Si tu ne te dépêches pas je mange ta portion du magnifique déjeuner que je viens de préparer. » Dis-tu un sourire en coin sur les lèvres.

Noel approche à grand pas, à mon plus grand bonheur. Je suis impatiente. Bon, même si avec Adam on est pas mal à la ramasse niveau décoration, je n’ai pas oublié de lui acheter des petits cadeaux.  Parfois, je regrette le fait d’avoir pris des petites bricoles pour lui tellement qu’il me cherche. Mais ça vient du cœur, au fond, je l’aime bien cette petite brute. Il reste encore des choses à finaliser dans l’appartement, comme le sapin. Un noël sans sapin, non, impossible. Mais j’ai prévue d’y remédier, et je compte bien embarquer Adam avec moi. Je suis comme une petite gamine durant la semaine de ces fêtes, je saute partout, j’essaye de chercher s’il m’a prit un cadeau. Pour le moment, je n’ai rien trouvé, mais ce n’est qu’une question de temps. Alors que je dors dans un de mes sommeils des plus profonds, j’entendis une voix. Une voix familière. Une voix qui ose me réveiller à neuf heures du matin. Dans ma tête je me demande qui est assez culotté pour faire ça. Mais bien sûr, il s’agit d’Adam. Je grogne. Je hais qu’on me réveille le matin, surtout en week-end, quand je suis en jour de congé. Et là, je l’entends qui parle d’un petit-déjeuner qu’il a déjà préparé. « J’arrive dans une minute, juste le temps de faire mon lit ! » Je le rejoins aussi vite que possible dans la cuisine, tout en étant surprise de ce qu’il a préparé. « Tu as fait tout ça pour moi ? » Un sourire s’affiche sur mon visage. Miam. J’entame donc un croissant, qu’est-ce que c’est bon. «  Merci, franchement, c’est la magie de noël qui déteint sur toi ou comment ça ce passe ? » Une petite blague à part, mais je ne peux m’empêcher de lâcher un petit rire.

« Adam, il faudrait peut-être qu’on décore la maison, non ? » Je suis prête à lui en parler, même si ça me fait peur d’affronter Adam Levy. « Avec un sapin, des décorations sur les fenêtres… Tu sais des trucs basiques quoi. » Je sourie, pensant que je vais me prendre le vent le plus monumental de l’année. « Et tu viendras avec moi quand j’irai, c’est moi qui paye ! »  Je n’ose pas affronter son regard. C’est dans les moments comme ça qu’il me fait peur, mais après, c’est pour la bonne cause. Je veux des décorations, et s’il refuse, je le ferai quand même. Bon, ce qui sera décoré ça va être ma chambre, mais au moins il y aura un sapin. « Ca peut être sympa, après tout. On va retomber en enfance ! » Je sourie, montrant toutes mes dents. Sa réponse me fait peur, très peur. Je sens déjà le non qui arrive à des kilomètres à la ronde. Mais je sens aussi qu’il y a une lueur d’espoir, qu’il y a moyen qu’il accepte, il faut juste trouver la bonne excuse.