Huit heures. Ma journée commence dans une heure et demie, mais je préfère me préparer assez tôt cela me permet de faire ce que je veux, comme un footing par exemple, c'est mon rendez-vous quotidien. Ensuite, je prends une douche, m'habille, me maquille légèrement et mange un petit en-cas rapide. J'enfile mon blouson et c'est parti ! Cette semaine je suis à l'hôpital, ce qui me permet de courir un peu moins que quand je dois aller à l'université. Je préfère rester à Tree Hill, j'ai vraiment l'impression d'être une vraie sage-femme, même si pour le moment il me reste encore six mois avant d'avoir vraiment ce titre. J'habite dans le quartier de l'hôpital, ce qui rend les choses encore plus faciles. Une fois dehors, je rentre ma tête dans mon écharpe pour être le plus au chaud, on ne peut pas dire que la chaleur cours les rues en ce mois de décembre. Je traverse les quelques rues qui me séparent de mon lieu de travail. Arrivée devant la porte, celle-ci s'ouvre automatiquement, je souris à la secrétaire qui se trouve à l'accueil et me dirige dans la partie réservée au personnel. Je me dirige vers mon casier et enfile la tenue obligatoire pendant les heures de services. Je suis à l'heure et prête à accueillir mes quelques patientes, je me dirige vers la salle d'attente. « Madame James ? ».

Petit début, j'ai vu que tu faisais des pâtés parfois, alors je ferais mieux au prochain coup

Vivian & Juliette ❥ Visite de routine

Étendue dans le grand lit recouvert d'une couverture blanche, qui était le mien, main sur le ventre et tête vers le plafond. Je m'étais comme d'habitude réveillée avant même que ne retentisse le « bip-bip » du réveil. Bien que je sois une femme enceinte de cinq mois, j'avais des tonnes de choses de prévues aujourd'hui. Malgré que je sois engrossée jusqu'au coup, je continuais à me rendre chaque jour au lycée et à faire mon travail. Il était hors de question que j'arrête de travailler pour le moment, j'irais là-bas jusqu'à ce que j'arrive à bouger mon gros ventre à l'aide de mes jambes. Mais d'abord, je devais me rendre à une visite à l'hôpital pour vérifier que tout allait bien. Mon bébé n'était pas trop agité, il était plutôt calme pour un embryon de cinq mois. Il avait bien le tempérament de son père, doux et calme. Un petit coup de pied vient frapper contre ma main. « Bonjour mon bébé. » chuchotais-je en souriant et m'adressant à mon ventre. Je ne pu m'empêcher de penser au père du bébé, qui nous avait quitté il y a à peine deux mois. Tout ça restait encore difficile à gérer. Je faisais tout pour ne pas y penser mais c'était plus fort que moi. Je tenais juste bon pour lui, je sais qu'il aurait voulu que je fasse ça. Que je continue, que je me batte. Heureusement que je n'étais pas seule car je ne sais pas si j'aurais survécu autrement.

Après ce réveil, je décidais alors de me lever. La maison James était vide. Mes frères et sœurs devaient être sortit. Je n'en n'avais aucune idée. Je me fis couler un café chaud, croquait dans un croissant qui traînait sur la table et vit un mot écrit des mains de ma chère mère expliquant qu'elle et mon père étaient parti faire quelque courses. Pour mes frères et sœurs ça restait un mystère. Enfin, je ne m'inquiétais pas trop pour ça. Je pris alors tranquillement mon petit déjeuner. L'heure passa bien vite et voilà que je devais me rendre à l'hôpital.

Quelques longues minutes après, me voilà arrivé à l’hôpital. Je me dirigeais vers la salle d'attente. C'était une jeune femme du nom de Juliette Delcourt qui s'occupait de moi. La première fois que nous nous étions vu, elle m'avait confiée que c'était une jeune étudiante et que j'étais son tout premier cas. Cela m'avait alors fait sourire. Elle m'avait un peu rappelé moi-même le jour où j'avais mis à nouveau les pieds au Tree Hill High School pour cette fois y enseigner, alors qu'avant j'étais étudiante là-bas. Enfin, je n'attendis pas bien longtemps avant que je ne vois apparaître la jolie jeune femme brune au teint mat s'adressant à moi  « Madame James ? ». Je me levais de ma chaise alors accompagnée d'un petit sourire en acquiesçant la tête pour dire « oui je suis là ». Elle était-là, devant la porte attendant que j'entre. Je lui serait alors la main et entrait dans la pièce  « Bonjour Madame Delcourt vous allez bien ? ». La saluais-je en entrant dans la pièce. Elle referma la pièce derrière nous et me suivis dans la salle de consultation.

flawless

Spoiler:

Je suis nouvelle dans cet environnement, les nuits de gardes et les longues discussions dans la salle du personnel pour passer le temps quand il n'y a pas foule ne font pas encore partie de mon quotidien. Étant à la fin de mon cursus, les anciennes ne me montrent que les choses positives pour être sûre que je ne parte pas en courant en voyant ce qui m'attend dans quelques années. C'est ce qu'elles m'ont dit ça ! Tu verras au début, tu es organisée, tu fais tout comme il faut, tu respectes tout ce que l'on t'a appris et puis un mauvais jour tu es débordée et là tu fais ton métier au jour le jour, tu fais les choses comme elles arrivent et non comme on te l'a appris, car tu as pris assez d'expérience pour te débrouiller. C'était ce qu'elles m'avaient dit. Je n'avais pas vraiment su quoi répondre, du genre un peu timide et bonne élève, il est vrai que je fais tout comme on me l'a appris, mais ce n'est pas ce que l'on nous demande ? Vivian est ma première patiente officielle, c'est-à-dire que c'est moi toute seule qui m'occupe d'elle, aucune sage-femme avec plus d'expérience ne me supervise, ayant acquis une certaine connaissance en cinq ans d'études, je peux maintenant être capable de prendre la meilleure solution pour la mère et l'enfant. J'entretiens une bonne relation avec Vivian, je lui avais ma situation très rapidement, je suis assez réservée et je n'aime pas vraiment le regard des gens, alors souvent quand on me voit faire mon métier, on me dit que je n'en suis pas capable. Alors, j'ai toujours voulu être honnête avec elle, lui dire que c'était ma première patiente et que j'aurais sûrement des hésitations de temps en temps, mais cela ne l'avait pas dérangée.

Ça fait plusieurs mois que je m'occupe d'elle maintenant et aujourd'hui c'est mon premier rendez-vous. On s'entend bien, elle m'apporte la confiance dont j'ai besoin quand je la vois, c'est donc naturellement qu'un grand sourire apparaît sur mon visage quand je l'aperçois. On se sert la main et je la fais entrer quand ce qui me sert de cabinet pour le moment. Je referme la porte dernière nous et lui indique le fauteuil pour qu'elle s'assoie. « Et bien écoutez, moi ça va très bien, mais c'est plus à moi de vous poser cette question ! Comment vous sentez vous ? ». Je la laisse s'installer avant d'aller m'asseoir derrière mon bureau. « Ça fait maintenant cinq mois ! Que le temps passe vite ! ». J'ouvre son dossier sur mon écran d'ordinateur. Tout ce passait bien pour sa grossesse pour l'instant, pour son plus grand bonheur, mais également pour le mien. « Et ce bébé ? Pas trop turbulent ? ». J'aime le métier que je pratique, je me sens heureuse en le pratiquant, j'aime les enfants et savoir que j'en mettrais au monde me rend active lors de mes journées. Le sourire que j'avais eu en voyant la jeune future maman ne me quittait plus ! « Il n'y a rien de bizarre que vous avez remarqué ? Ce n'est pas trop dur ? »